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Kenji Mizoguchi ou la vie d'un artiste de Kaneto Shindo (1975)

Le réalisateur rend un bel hommage à son maître. Il travailla sur les décors des 47 ronins et fut scénariste de La victoire des femmes et de Flamme de mon amour de Mizoguchi. Pendant 2 h 40, le documentaire trace donc le parcours de Mizoguchi, de son enfance jusqu'à sa mort. C'est un plaisir d'écouter des grands noms du cinéma japonais comme Kinuyo Tanaka (dont il fut amoureux), Daisuke Ito, Yasuzo Masumura, Kazuo Miyagawa, parler du grand réalisateur. Finalement tous s'attachent à dresser son portrait, son amour des femmes et de l'alcool. Shinto se met en scène en train d’arpenter Kyoto afin de retrouver les lieux où vécut Mizoguchi, ainsi il va interviewer une geisha qui l'a connu par exemple. Au début la forme m'a déconcerté, je m'attendais à un montage moins brut de la part du réalisateur de L'île nue, la fin est très abrupte. Malgré tout le film est passionnant de bout en bout.