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Personne ne sort d'ici vivant de Santiago Menghini (2021)

Bonne surprise (au titre pourri) de ce mois d'octobre, heureusement que je ne me suis pas fié aux critiques négatives. Un film d'horreur britannique se déroulant dans un quotidien réaliste et morne : une jeune clandestine se retrouve seule dans la ville de Cleveland, obligée de travailler dans un atelier clandestin elle arrive néanmoins à trouver un logement pas cher dans une bâtisse étrange. En premier lieu, l'actrice Cristina Rodlo joue magnifiquement. Elle est vraiment parfaite en jeune femme paumée mais prête à se battre pour s'en sortir. Les gammes de son jeu sont vraiment nombreuses, elle est parfaite. C'est aussi un film qui a quelque chose à dire sur le sort fait aux migrants aux États-Unis. Le réalisateur montre les ateliers clandestins, le quotidien difficile et la solitude de ses personnes. La ville de Cleveland est montrée comme un lieu sinistre, quasi à l'abandon. La caméra suit avec classe l'héroïne dans ce lieu froid au sens propre comme au figuré. La maison où la jeune femme trouve un studio est également plus que bien filmée et la direction artistique n'est pas en reste. Dans ce lieu hanté se terre une bien étrange créature au design original.

 

Le film n'est pas exempt de défauts, notamment dans le scénario, certaines pistes sont étrangement peu exploitées mais ça ne m'a pas gêné car tout le reste est du quasi-sans-faute.Pas un grand film mais un bon film d'horreur, original sur bien des points. A l'heure où on nous bassine avec le nouvel Halloween ou le dernier Massacre à la tronçonneuse, je trouve qu'on devrait se pencher vers ce type de cinéma qui a clairement quelque chose à raconter. A noter que le film est une adaptation d'Adam Nevill, auteur également du Rituel, autre film intéressant avec une créature également originale. Santiago Menghini me semble un cinéaste à suivre ainsi que l'actrice Cristina Rodlo.